Ils ont tout d’abord étudié le monument aux morts de la ville de Sainte-Foy-de-Peyrolières. A partir de photographies et d’un plan de la ville, les élèves ont cherché à comprendre les raisons du choix d’implantation de ce monument dans la ville : entre cultures locales, règles d’urbanisme et volonté des municipalités.

Ils se sont ensuite attelés à l’étude du monument en tant que tel afin d’en déceler les symboles et les messages.

Enfin, ils ont choisi, dans la liste des soldats morts pour la France sur le monument de Sainte-Foy-de-Peyrolières, un poilu sur lequel ils ont fait des recherches. Ils se sont alors plongés dans les archives de la ville et les archives nationales pour en savoir plus sur leur soldat : date de naissance, filiation, métier, date et conditions de décès, grade, matricule...

En français, les élèves de 3^e4, après avoir lu des poèmes d’Apollinaire, ont eu pour mission de se mettre dans la peau du soldat étudié en histoire. Ils ont dû inventer une lettre-poème écrite depuis le front et adressée à un membre de la famille resté à l’arrière. Les lettres devaient rendre compte des conditions de vie sur le front (utilisation du vocabulaire des tranchées) et exprimer les sentiments personnels des soldats. Aussi chaque lettre devait-elle mentionner quatre objets utilisés par les soldats durant la Grande Guerre.

Les élèves de 3^e3 et 3^e5 ont quant à eux réalisé un poème autour d’un objet utilisé dans les tranchées. Ils ont choisi un des objets emblématiques des tranchées et utilisé toutes les subtilités du langage pour écrire un poème en prose. Jeux de mots, jeux phoniques, images… à eux de jouer avec le langage pour renouveler le regard porté à l'égard de cet objet.

Ils ont été invités à produire un premier jet consistant à décrire les caractéristiques de l'objet (dénotation de l’objet) et ce à quoi il fait penser (connotations de l’objet). Ensuite, afin d'enrichir ce 1er jet et d'approfondir leur connaissance de l’objet, ils ont recherché sa définition et son étymologie dans un dictionnaire, pour découvrir les couches de sens que contient l’objet, apprendre à quoi renvoie l’objet en question et d'élaborer plusieurs points de vue. Ils ont alors noté quelques images associées à l'objet : comparaisons, personnification, métaphores, allitération, assonances….

L'étape d'écriture poétique est arrivée : le poème en prose devant respecter la recherche qui a été faite autour de l’objet, en tenant compte des points de vue choisis, des comparaisons possibles, de l’étymologie… Le poème devait porter un nouveau regard sur cet objet : il n’est plus l'objet banal insignifiant qu'il était au début mais devient un objet « signifiant », un objet d’art.

Pour finir un travail a été mené avec l'IA pour corriger, améliorer cet écrit d'invention tout en proposant une version personnelle, adaptée au niveau de classe et aux contraintes de cet écrit d'invention.

Enfin, la dernière étape du projet était la réalisation de leur « Trésor de guerre ». Ils ont réalisé une boîte dans laquelle ils ont glissé lettres et poèmes ainsi que les objets, réels ou fabriqués, ayant appartenu à « leur soldat ».

Cette étape a été l’occasion pour les élèves de faire des recherches sur leurs propres familles et a permis de mener un dialogue autour de la mémoire de ces soldats.

Mesdames BIGGIO, COME, JEAN-DIT-CADET et PETIT